J'ai piqué l'expression à La carte de la maraudeuse , parce que c'est exactement ça. Je me suis lancée il y a quelques semaines dans un roman post apo assez sombre et angoissant, un truc totalement jubilatoire à écrire. Pour une fois, j'ai commencé la fleur au fusil, sans réfléchir plus loin que le bout de mon clavier. C'était un moment merveilleux et fragile, les mots qui naissent sous les doigts et deviennent personnages, actions, terreurs et désespoir : j'ai adoré ce début, l'équilibre dans le déséquilibre ! Et puis depuis deux semaines environ, l'état de grâce a disparu, sombré corps et âme. Comme l'alpiniste sur sa paroi, j'ai bêtement regardé en bas, et depuis, je panique. Terriblement. Je suis en pleine phase de désespoir profond, comme à chaque fois que j'arrive à peu près à la moitié de mon roman : ça n'avance pas, et puis ce que j'écris est vraiment trop nul, plat, sans rythme, mille fois rebattu, personne ne vo...